D'ici 2025, (source "Science et Vie" de juin 2009), les Japonais auront remplacé 3,5 millions de salariés par des robots. Juste retour des choses après tout, lorsque l'on sait que "robot" est un terme de la langue tchèque pouvant se traduire par travailleur, voire esclave. Les USA ont un programme à peu près similaire. Alors dans ce contexte, comment appréhender des termes comme "chômage", chômeur", ou encore "plein emploi", au sens de "l'emploi humain" ? Ne faut-il pas commencer à envisager une autre organisation sociétale, un monde aux valeurs nouvelles, tournant le dos à des habitudes, des certitudes et des concepts séculaires ? Les discours politiciens ne vont pas dans ce sens, et les populations ne sont pas encore prêtes à l'admettre ou seulement le concevoir. Mais les choses se feront comme d'habitude très certainement d'elles-même, et la civilisation des loisirs que certains sanctifient et attendent depuis très longtemps, ou que d'autres ironisent et jugent comme un projet irréaliste, s'imposera indubitablement si le cours de l'Histoire en a décidé ainsi.
Il est vrai qu'un monde dans lequel robots et humains cohabiteront ne sera pas forcément exempt de difficultés, de conflits ; ce ne sera sans doute pas le meilleur des mondes, ni sans doute le pire. Relire Asimov s'impose donc en attendant l'aube des androïdes.
Tout comme il est intéressant de l'écouter.
Ou de voir ou revoir le film "I Robot".
Il est sûr que l'EVG (évolution à grande vitesse) des technologies, que ce soit au niveau robotique ou au niveau des moyens de communications devrait nous obliger à repenser intégralement nos façons d'aborder le futur. Quand bien même les politiques et les populations peinent à l'envisager actuellement, se réfugiant dans des acquis du passé rassurants puisque connus quant à leurs schémas et leurs fonctionnements, cela se fera avec ou sans notre accord car c'est le sens de l'évolution. Mais tout dépendra je pense de la façon dont l'Homme utilisera les potentiels mis à sa disposition. Les japonais travaillent sur des machines capables d'émotions, de ressentis, d'auto apprentissage. Tout cela peut bien finir, comme cela peut finir à la Terminator, les "machines" finissant par se lasser de notre humanité. Mais l'évolution vers la "civilisation des loisirs" comme vous l'appelez ne sera pas forcément un progrès. Laisser aux machines gérer tous les "cotés déplaisants" de l'Humanité peut aussi réduire les Hommes à une profonde débilité .Voir à ce sujet le film Idiocracy de Mike Judge qui est à mon sens un bon instantané de ce qui pourrait nous arriver dans le futur. La "civilisation des loisirs" me semble difficile à atteindre dans l'avenir dans la mesure où avant de créer ou s'amuser, la première préoccupation de l'Homme est de manger et survivre. Ceux qui meurent de faim aujourd'hui déja dans les pays défavorisés (ou pas) n'auront que faire de loisirs si ils n'ont rien à se caler dans l'estomac. La machine peut par contre nous aider à nous décharger des tâches qui occupent majoritairement notre temps et qui nous empêchent de penser à ce qu'il nous faut construire aujourd'hui pour créer une société du futur plus équilibrée et moins destructrice. Encore faut il avoir la volonté de se projeter dans l'avenir, la volonté de penser. Et ça, c'est une autre histoire...
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